Le fonds ne contient pratiquement pas de documents de la ligne Nice-Digne encore en exploitation et couvre essentiellement la période antérieure à 1934, année de mise sous séquestre des chemins de fer de la Provence. Le classement a été fait en tenant compte des réseaux, des lignes, et des...
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Le fonds ne contient pratiquement pas de documents de la ligne Nice-Digne encore en exploitation et couvre essentiellement la période antérieure à 1934, année de mise sous séquestre des chemins de fer de la Provence. Le classement a été fait en tenant compte des réseaux, des lignes, et des services concernés.
Jusqu'à la guerre de 1914-1918, la compagnie des chemins de fer du Sud de la France dont le siège est à Paris a étendu progressivement ses concessions sur trois groupes de réseaux : ceux de la Côte d'Or et de l'Isère et le groupe de réseaux du Sud dont les services sont à Nice depuis la constitution de la compagnie.
Ce dernier groupe du Sud couvrait trois réseaux et une ligne de tramway dans le Var :
Le réseau des tramways des Alpes-Maritimes concédé par le département en 1906.
Le réseau ferré d'intérêt général avec la ligne Nice-Meyrargues construite en premier dès 1886 mais qui fut déclasséE par décret du 17 mai 1951 et le réseau ferré d'intérêt général avec la ligne Nice-Digne construite par sections et qui est toujours en exploitation.
Le réseau d'intérêt local du littoral du Var avec la ligne d'Hyères à Saint-Raphaël et la ligne de Toulon à Hyères.
La ligne de tramway du Var de Cogolin à Saint-Tropez.
Ces deux derniers furent séparés du groupe du Sud pour former un groupe autonome par ordre général du 1er février 1914. Ce groupe ayant installé ses services à Toulon a récupéré les archives spécifiques à ses lignes.
Jusqu'à 1914 les documents communs concernent l'ensemble des Alpes-Maritimes et du Var. Après cette date ils n'intéressent plus que le réseau des tramways des Alpes-Maritimes et le réseau d'intérêt général, qualifié de réseaux des Alpes à partir de 1921, qui ont gardé leurs services à Nice.
La coupure au 1er février 1914, en particulier pour les registres de correspondance n'ayant pas été possible, il faut parfois se reporter pour la recherche du réseau du Sud au réseau des Alpes et inversement.
A la suite des documents communs aux réseaux du Sud et réseaux des Alpes ont été classés les documents, spécifiques à un seul réseau et à une seule ligne :
- Documents spécifiques au réseau et aux lignes de tramways des Alpes-Maritimes de 1908 à 1934.
- Documents communs puis spécifiques des deux lignes du réseau d'intérêt général : ligne Nice-Meyrargues et ligne Nice-Digne.
En résumé si l'on recherche par exemple tous les articles concernant la ligne Nice-Meyrargues en plus des documents spécifiques à cette ligne, il faut également consulter les documents communs au réseau d'intérêt général, dont fait partie la ligne, et les documents communs aux réseaux du Sud dont le réseau d'intérêt général fait partie pour la période 1886 à 1914 et aux réseaux des Alpes dont le réseau d'intérêt général fait partie pour la période 1914 à 1933.
A l'intérieur de chaque réseau et ligne les documents ont été classés par services. Pour le réseau d'intérêt général les deux services mis en place en premier sont le service des acquisitions et le service de la construction qui furent supprimés le 1er janvier 1894.
C'est l'application de l'ordre de service général n°1 au 28 octobre 1887 qui fixe les services en créant trois chefs de service indépendants les uns des autres : le chef de l'exploitation, l'ingénieur chef du matériel et de la traction et l'ingénieur en chef de la voie et des bâtiments.
La circulaire du 1er février 1914 fixe les services pour chaque groupe : celui qui reste à Nice et qui gère le réseau d'intérêt général et les réseaux des tramways des Alpes-Maritimes est placé sous l'autorité de M. Couturier, qui prend le titre de chef des services de l'exploitation, avec résidence à Nice.
M. Couturier aura sous ses ordres :.
M. Henry, comme chef du service du matériel et de la traction du réseau d'intérêt général en résidence à Draguignan,.
M. Camous, comme chef du service de la voie et des bâtiments du réseau d'intérêt général, en résidence à Nice,.
M. Tarrade, comme chef des services électriques et de la voie du réseau des tramways des Alpes-Maritimes, en résidence à Nice.
M. Charvet qui remplace M. Couturier en 1938 prend le titre de Directeur de l'exploitation.
Pour quelques dossiers, lorsqu'il n'a pas été possible de déterminer s'ils appartenaient aux services de l'exploitation, ils ont été ventilés en tenant compte de leur objet.
Hormis 1914, date de la scission du groupe du Sud, quelques dates marquent l'existence de la compagnie des chemins de fer de la Provence.
La perte par la compagnie des chemins du Sud de la France du réseau de l'Isère racheté par le département en 1922 entraîne les modifications statuaires en 1925 : la compagnie qui garde son siège à Paris prend la dénomination de compagnie des chemins de fer de la Provence.
En 1933 devant les pertes enregistrées par la compagnie et le déclassement progressif des lignes de tramways remplacées par des lignes d'autobus, la compagnie est mise sous séquestre par l'Etat, l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en devenant l'administrateur.
Après 1951, ne subsiste que la ligne Nice-Digne dont l'Etat concède la gestion en 1972 au Syndicat mixte Méditerranée (SYMA) qui en confie lui même l'exploitation à la Société Générale des chemins de fer et de transports automobiles (CFTA).